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Les sonnailles servent traditionnellement à repérer les animaux en constituant un blason sonore au troupeau.

Elles permettent aussi l’identification individuelle de chaque bête.

Les témoignages, de la fin du XIXe à nos jours, montrent une pratique « ostentatoire ».

Le berger, par fierté vis à vis de ses collègues ou pour son plaisir, ensonnaille son troupeau avec soin et diversité afin de constituer un orchestre qui produit une musique aléatoire. Chaque pasteur accorde les sonnailles en taillant le battant dans divers matériaux : bois, os, dent d’animal.

Les bergers d’aujourd’hui nourrissent une véritable passion pour les sonnailles, certains en possèdent plus de mille et élèvent des moutons et des boucs uniquement pour leur faire porter les cloches lors de la transhumance. Un troupeau cévenol qui transhume encore à pied pendant cinq jours porte 640 grosses cloches de draille et 1400 petites ou moyennes.

Les sonorités et les types de cloches diffèrent selon les régions et les bêtes.

On ensonnaille les brebis, les chevaux, les chèvres et les boucs avec des cloches en tôle formées,
brasées au four en vase d’argile clos, puis « mises à son » par martelage.

Les vaches portent plutôt des sonnettes forgées et des clarines en bronze coulé.

Chaque bête reçoit sa sonnaille en fonction de son attitude, de ses tics, de sa capacité à porter une
cloche lourde et volumineuse pendant la transhumance.

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Sortie du livre « Osmond – Dubois, Fondeur de cloches du roi » par Françoise Barraud et Lionel Dieu

 Résumé et bon de commande

image livre osmond

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