Fondeurs du Massif Central

Brunel au Puy et à Clermont-Ferrand

Jacques Brunel (1695-1773) est probablement né au Puy. Mathieu, son père, est maître fondeur en 1703 dont on connait la liquidation de sa succession en 1756.

Il exerce la profession de maître fondeur au Puy en 1749 (Gounot) et transfert son activité à Clermont à une date inconnue. Le dépouillement des comptes réalisés par Pierre-François Aleil, « Un fondeur du Puy installé à Clermont : Jacques Brunel (1695-1773) » Revue d’Auvergne, N°474, 1978,P. 1-15, cité dans Jean-Claude Roc, Histoire des cloches de Saint-Flour , montre qu’il vendait dans les foires. Il produit des cloches, clochettes et grelots, des articles pour briderie et sellerie, des pièces d’horlogerie. Il envoie des sonnailles à Lyon, Limoges, Paris, Orléans, Saint-Flour, Espalion, Angoulême, Avignon, Aurillac, Millau. Lheritier, fondeur à Clermont et Roure fondeur à Montpellier se servaient chez lui et faisaient sans doute marquer les clochettes à leurs noms.

Jacques Brunel fabriquait aussi des cloches pour le culte comme celle Saint-Pierre-le-Chastel (Puy-de-Dôme)décorée de la Vierge noire du Puy « dans la chadaraïta » (niche architecturée) couramment utilisée par les fondeurs ponots. D’autre se trouvent dans les églises de Saint-Christophe-sur-Dolaison (Haute-Loire) , Yrondes, Coheix. Elles sont toutes munies de la même poignée en fer.

Il utilise la marque BRUNEL/ A CLER/MONT. BRUNEL/AU PUY ne peut être attribuée avec certitude.

L’activité semble s’arrêter avec le décès de Jacques Brunel le 6 novembre 1773.


Lhéritier à Clermont-Ferrand

Gabriel et Gaspard Lhéritier ont fondu de nombreuses cloches d’églises entre 1814 et 1883, mais les livres de comptes de Jacques Brunel montrent qu’auparavant, ils se servaient chez leur confrère pour les clochettes.

Une publication de Jean-Claude Roc fournit la généalogie et l’histoire de ces fondeurs dans cette monographie : Vabres, les cloches de l’église Saint-Pierre.


Seurot à Brioude

La dynastie Seurot a exercé en Auvergne du XVIIe au XIXe siècles. Grâçe à une découverte de Jean-Pierre Orain, nous savons désormais qu’un fondeur Seurot avait réalisé des sonnettes, une diversification fréquente chez les fondeurs de cloches.

La dynastie Seurot est désormais parfaitement connue depuis la publication du livre de Jean-Claude ROC.


Fontane à Alais (Alès)

Fondeur et potier d’étain d’après le musée des vallées cévenoles de Saint-Jean-du-Gard. Nous n’avons aucune autre information pour l’instant.


Biallez-Fils à Beaucaire

Nous n’avons aucune information sur ces fondeurs à sable ou forgerons qui ont réalisé une belle cloche et un beau grelot, assez semblable à ceux de Dubois-Robert au Puy.


Castel Just et Simon

Ces fondeurs de cloches d’église faisaient probablement exécuter leurs sonnailles et sonnettes chez des confrères. Nous mettons à disposition ce que nous avons sur ces artisans. Nos sources proviennent de la collaboration avec Jean-Pierre Orain.


Just Castel à Montpellier

Just CASTEL,  fondeur  de  Montpellier,  résidant  à  Pézenas, est mentionné  en  1765 (cloche  de  l’église  de  Saint-Jean-de-Buèges),  1767  (refonte  de  deux  cloches  et  du  timbre  de l’horloge  pour  Aniane),  1769,  1775,  1778,  1782  (fonte  d’une  cloche  pour  La  Coste). Mort en 1784. Source : Jean Nougaret, Etudes Héraultaises, Notes d’archéologie campanaire, 1970.

Ses sonnailles sont parfaitement semblables à celles de Just Roure et pourraient provenir de la fonderie Brunel à Clermont. Une signature ROLLAN A RIVEL JUST CASTEL supposerait qu’il se servait aussi dans l’Aude. Néanmoins, il est possible que Roland à Rivel ait utilisé une cloche Castel comme moule (palimpseste) car il l’a fait avec d’autres fondeurs.


Simon Castel

Frère de Just, il signe SIMON CASTEL. Il est peut-être l’auteur du grelot CASTEL CADET.


Vernnet au Vigan

Nous ne savons pas pour l’instant si ce Vernnet était forgeron ou revendeur.


Favet à Mende

J.[ean]Favet est connu pour avoir fondu plusieurs cloches en Lozère dont celles de Langogne en 1850. Source : « Chants des cloches, voix de la terre: carillons et traditions campanaires en Languedoc-Roussillon », page 225.

Nous n’avons pas pu établir sa généalogie. A Mende, figure Jean Pierre Alban Favet (1795-1859) propriétaire en 1834 (naissance de son fils) et en 1859 (décès).

On connait des sonneaux et un chaudron signés FAVET A MENDE.


Boutet à Millau, Saint-Affrique

Joseph Boutet est maître bridier en 1745 à Millau.

Un de ses fils Joseph, né en 1745 est fondeur à Albi en 1803.

Un autre de ses fils François (1750-1828), qui signe François Boutet Cadet, est fondeur à Millau de 1783 à 1828. On connait des grelots et des sonneaux signés BOUTET sans précision de lieu, probablement réalisés à Millau. Ils sont très semblables à ceux de Lacombe à Rodez.

Antoine, né en 1794, est indiqué fondeur à Saint-Affrique au décès de sa fille en 1855.

Autre fils de François, Jean-François Boutet (1778-1835), travaille probablement avec son père lorsqu’il se marie à Millau en 1804. Il signe François Boutet fils. Ses enfants naissent en Aveyron en 1808 et 1813. Il déménage à Albi où il est maître fondeur en 1832.

Deux de ses fils exerceront la profession de fondeur à Albi : Michel Boutet (1808-1858) qui signe Michel Boutet fils est actif de 1829 à 1858 et Hypolite Boutet (1818-1890) de 1844 à 1890.

Un grelot comporte les marques, discernables malgré l’effacement, BOUTET NEVEU A MILLAU. On imaginerait bien Antoine utiliser cette marque puisque FILS était déjà prise par son frère. Il s’agit d’une référence à un oncle fondeur comme le faisait Jean-Pierre Dubois au Puy.


 Capelle à Aurillac

Une cloche à piquet (avec un trou dans l’anse) pouvant faire office de sonnaille ou de cloche de porte et une petite cloche signalée par l’abbé Trin à Tounemire (Cantal) dans son ouvrage sur les cloches du Cantal, nous ont incité à en savoir plus sur ce fondeur.

Originaire de Rodez, Alexandre Capelle, marchand fondeur à Aurillac, se marie à Aurillac le 1er janvier 1771 avec Catherine Rigal, veuve d’un boulanger d’Aurillac.

 

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