Dubois à Rodez

Jean-François Dubois (1693-1770)

Jean-François Dubois, frère de Louis-Gabriel Dubois quitte le Puy et s’installe à Rodez en 1711 (dans sons acte de mariage en 1723, il est dit qu’il est à Rodez depuis 12 ans), donc à l’âge de 18 ans. On ne connait pas le niveau de sa formation, ni s’il vient se perfectionner chez un maitre fondeur. Il semble assez proche des Flottes, esquiliers et sonnetiers depuis au moins 1689,  puisqu’il signe dans le contrat de mariage de François Flottes en 1763.

Il se marie en 1715 à Elisabeth Dalmayrac (fille de marchands qui s’allieront aussi aux Chatelet) qui décède le 30 août 1723 à la naissance de son cinquième enfant. En 1722, il est fondeur comme le prouvent les poids ménétiformes datés.

Il se remarie deux mois et demi plus tard, le 16 novembre 1723, avec Marie Cayron, fille de bourgeois, banquier, marchand, décédée en 1761. Dix mois plus tard, le 23 septembre 1724 nait un premier enfant ; dans l’acte de baptême il est qualifié marchand et fondeur.

Bien qu’il soit l’ainé, Jean Pierre Dubois s’installe au Puy en 1741 et s’associe avec ses oncles en 1763. Le second fils, Arnaud Dubois, né en 1721 se marie en 1745 avec Marie Jane Héral. Dans le contrat de mariage, Jean François lui donne « le champ qu’il a acquis sis aux apartenances d’Ounet [ou d’Onnet ?] appellé Combeiral […] et six cent livres payables en moules et outils pour faire valoir la profession de fondeur ». Ces moules serviront certainement à présenter « l’examen » auprès de la corporation pour pouvoir s’installer. C’est sans doute après cette installation que Jean-François Dubois signe DUBOIS PERE ARODES sur des clochettes et des mortiers.

Ils apparaissent dans des parrainages lors de baptêmes en 1752 et 1759  , mais ne figurent jamais sur les actes avec les autres familles de fondeurs qui apparaissent très alliés.

En janvier 1763, agé seulement de 43 ans, Arnaud sent la mort venir. Il convoque ses créanciers et signe Dubois fils. Il rédige son testament le 30 janvier et décéde le 31 janvier 1763.  Dans son acte de décès, il est qualifié de marchand fondeur. En 1767, dans le testament de Jean François Dubois, feu Arnaud est aussi indiqué fondeur. On leur attribue une fille Marie Françoise, introuvable. Sa femme, Jane Héral, se remarie avec un orfèvre en 1774.

La production est de belle qualité. Outre des clochettes et des grelots, on connait des mortiers et des poids monétiformes (poids en bronze servant à peser l’or).

L’attribution de la marque DUBOIS PERE ARODES est celle de Jean françois Dubois, DUBOIS ARODES est incertaine entre le père et le fils.

En 1770, à l’ouverture du testament de Jean-François Dubois, il n’est pas fait mention de l’avenir de l’entreprise. Arnaud est décédé depuis 1763, le fondeur du Puy Jean-Pierre Dubois, fils ainé, est constitué héritier général.

 

 

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