Blacet à Saint-Etienne

Lorsqu’il se marie en 1800, Noël Blacet est encore cabaretier chez son père rue Port Charlet à Lyon, aujourd’hui rue Ferrandière. En 1801, à la naissance de son fils Thomas, il est fondeur en cuivre Allée de l’Argue N° 19. Antoine (futur Antoine Ainé) nait en 1802, 33 rue Tupin. En 1806, à la naissance de Mathieu (futur Mathieu Cadet), il est fondeur, 39 place Grenouille à Lyon.

Pierrette nait le 30 juin 1807 à Lyon, mais décède le 4 octobre 1809 à Saint-Etienne (Loire), rue Roannel. Noël Blacet, premier fondeur de la lignée s’est donc installé à Saint-Etienne entre ces deux dates.

Une cloche disparue de Ø 70 cm aurait été réalisée en 1810 pour l’église Saint-Jean-de-Touslas (Rhône).

Une publicité datée après 1896 fait remonter la création de la « Maison » en 1812. Mais, il faut se méfier des souvenirs familiaux.

Nous connaissons quelques sonnettes et un timbre signés BLACET/A ST. ETIENNE 

En 1824, Blacet signe une cloche à Dunières (Haute-Loire), refondue en 1901 par Charles Arragon (1848-1907) : installé 9 rue Duhamel à Lyon, originaire de Pont-de-Beauvoisin (Isère), ingénieur des Arts et Manufactures, il reprend en 1885 la maison Gulliet établie à Lyon en 1850, 23 rue de Penthièvre.

En 1825, Blacet signe trois cloches à Saint-Anastasie (commune de Neussargues-en-Pinatelle, Cantal) (Source Abbé Trin, Cloches du Cantal, page 85, relevé à venir par Jean-Claude Roc). La plus grosse a été refondue en 1898 par CH. Arragon. Une livre concernant ces cloches, publié par l’association cantalaise « Histoire et patrimoine« , paraîtra en 2020

En 1826, une cloche de l’église de St-Didier-en-Velay (Haute-Loire) est signée F P Blacet, sans doute refondue en 1963 par Paccard d’Annecy.

En 1831, l’ « Indicateur du commerce, des arts et des manufactures de Saint-Etienne » indique Blacet (Mathieu ?) parmi les fondeurs en fonte et en cuivre place Notre-Dame et N. Blacet, rue de Lyon.

En 1835, on trouve « Blacet, p. Notre-Dame et Blacet père, r. de Lyon ».

En 1838, deux cloches de l’église de Saint-Front (Haute-Loire) sont signées F P Blacet père Mathieu fils, probablement refondue par Farnier de Robécourt (Vosges). 

En 1841, la cloche Ø 46 cm de Marsac-en-Livradois est signé BLACET PERE ET FILS sans que l’on sache si les deux fils, Antoine Ainé et Mathieu Cadet sont associés.

Selon Trin, en 1840, ils auraient fait la cloche de Marlhes (Loire), mais son bronze sonne certainement dans le carillon de la fonderie Paccard qui n’a aucun scrupule pour la destruction des cloches patrimoniales.

Le 5 avril 1859, « Blacet fils cadet (Mathieu), fondeur, rue de Lyon, N°7 à Saint-Etienne dépose un brevet pour perfectionnements apportés à la lampe de mineur dite de sureté ou de Davy. »

Mathieu Blacet décède en 1861. Marie Boyer dirige alors l’entreprise sous l’intitulé « VVE BLACET FILS CADET SUCR. DE BLACET PERE », 7 rue de Lyon.

Le 4 mai 1861, leur fille Cécile Blacet se marie avec Etienne-Fleury Béraud.

On ne sait pas à quelle date est créée la Société VVE BLACET & BERAUD, 46 rue de Lyon.

Le 11 février 1869, Dauge et veuve Blacet, 7 rue de Lyon à Saint-Etienne (Loire) déposent un brevet pour « genre de boites à graisser pour roues de bennes, wagonnets, wagons, voitures, en un mot, pour véhicules à essieux fixes. »

Le 15 décembre 1873, Blacet (veuve) et Blacet (fils) [Noël, Hippolyte ?], déposent un brevet pour la fabrication en une seule pièce et sans brasure, de la cuvette de la lampe ordinaire des mineurs, dite lampe à rave.

En 1877, Blacet Hippolyte est fondeur en cuivre, 7 rue de Lyon.

En 1877, Noël Blacet est indiqué propriétaire, 7 rue des arts, il décède en 1884, adjoint au maire Victor Duchamp, il crée un prix qui lui vaudra un nom de rue.

Acte Me Point à St-Etienne du 28 mars 1891, création d’une Ste entre Mariette Boyer Vve Mathieu Blacet, Etienne FLeury Beraud et Cécile Blacet sa femme.

1er avril 1891 Vve Blacet s’associe sa fille Mme Béraud et son gendre M. Béraud « Vve Blacet et Béraud »

Marie Boyer, veuve de Mathieu Blacet décède en 1891.

Le 1er octobre 1896, le couple Béraud-Blacet associent leur fille Marie-Claudine Béraud et son mari Louis-Mathieu Marmorat pour créer la raison sociale BERAUD-BLACET & MARMORAT. Ils vendent des robinets, du matériel pour pompes et fabriquent des lampes de sureté pour mineurs, mais aussi des cloches d’églises de toutes grandeurs dont on ne retrouve pas trace aujourd’hui dans les clochers. 

Ste Beraud-Blacet et Marmorat dissoute au décès de M. Béraud (beau-père de Marmorat). Marmorat poursuit seul jusqu’à fermer l’entreprise en 1933.

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