Bernard Grellier, issu d’une famille d’intellectuels, mère médecin et père pasteur, passe les étés de son enfance à Cabrillac (Lozère) auprès de Fernand Couderc et du troupeau de Massevaques.

Il choisit le métier de berger, se forme en Provence et à la Bergerie nationale de Rambouillet, achète ses premières bêtes en 1975 et s’installe à Valleraugues (Gard). De 1975 à 1986, il transhume à Massevaques avec ses bêtes et celles confiées à Fernand Couderc.

De 1987 à 2014, il transhume au Col de Salides avec son troupeau et ceux d’un groupement pastoral. Il a pris sa retraite en janvier 2015.

Dans un entretien réalisé en août 2017 au col de Perjuret, il raconte son histoire et situe le métier dans le contexte historique de l’élevage du mouton. Il aborde les premières années auprès de grands transhumants qui le fascinaient, la sauvegarde des brebis raïoles, les cloches, la fièvre de Malte (brucellose), la lutte pour soigner et conserver son troupeau et le procès au tribunal, la culture du troupeau et le génocide culturel que constitue sa suppression, l’évolution de l’élevage, la tonte et la laine, comment on ressent le fait d’être le sujet d’études des ethnologues.

 

Paysages et lieux évoqués par Bernard Grellier dans l’entretien