Les marchands de sonnailles achètent les cloches aux fabricants et les revendent sur les foires, dans leurs boutiques, ou directement chez les éleveurs.
On peut trouver des sonnailles dans les coopératives agricoles ou sur les foires chez quelques quincaillers, mais les véritables marchands de sonnailles montent les cloches sur des colliers, souvent artistiquement décorés par leurs soins ou par de véritables artistes d’art populaire. Ils offrent aussi divers services, réparations, pose de battants, trouvent des cloches rares ou particulières. Souvent, ils sont aussi collectionneurs.
A ma connaissance, il ne reste en France que deux revendeurs correspondants à ces critères, mais nous ajouterons ceux qui se feront connaître :
Laurent Cabiron, héritier du savoir d’Alain et Gilbert Servel, le fils et le père, consacre son activité et sa passion aux sonnailles.
Stéphane Derrives, pour qui le commerce des sonnailles est une activité intégrée à son commerce de quincaillerie, mais dont le père Fernand fabrique des colliers décorés qu’il vend sur les foires avec des cloches espagnoles. Fernand, personnage sympathique mais discret, ne souhaite pas figurer sur Internet, nous respectons son souhait.
Les relations entre les esquelers (fabricant de cloches) et les forains étaient parfois tendues.
Historiquement, les marchands de sonnailles ne reconnaissaient pas le droit de vendre directement leur production aux fabricants de cloches de l’Hérault.
Aujourd’hui, afin de ne pas défavoriser les forains, les sonnaillers espagnols ne consentent pas de remise aux particuliers et leur vendent au même prix que les revendeurs.
Daban, Devouassoux et Obertino ont toujours vendu directement leur production dans leur boutique et aujourd’hui à travers leur site Internet.
En septembre 2012, Rémy Bonnel a dressé de tête cette liste lors d’une discussion avec Lionel Dieu
Liste des revendeurs du temps d’Aubagnac et avant 1970 :
Arnaud André à Laragne
Sylvie Marcel, bourrelier à Sisteron
Donadieu à Pont de Crau
Allemand à Avignon
Gaby Féraud à Bueil
Papaukian à Valberg
Girelot à Saint-Laurent-du-Var
Ernest Bricard dans le Lot, à Cajarc
Bonetto (1950) d’Arles, puis assistant berger à Draguignan vendait au noir aux bergers
Robert Volot est le prédécesseur de Derrives
Gilbert et Alain Servel à Raphèle-lès-Arles
Henri Motte vendait aux touristes au col du Galibier
Rendu Ets en gros Lyon, Saint-Symphorien sur Coise
Ronzon vers Lyon, Bourrelier de gros
Claudius Carute, bourrelier à Arles
Rémy Bonnel avait des difficultés à vendre en territoire basque qu’il dit protectionniste.
Remareille au Pays Basque achetait à Granier et les retapait sur les foires. Sa réputation était grande : on l’appelait « le bon Dieu ».