Colliers cévenols

Le collier cévenol est plié dans une planche de micocoulier aménagée à la plane. Une bûche triangulaire le maintient fermé en passant dans trois ou quatre clés.

pose collier francis

Le détail de la fabrication figure dans plusieurs ouvrages en particulier « Bergers des Cévennes » et « Saisons de Bergers en Cévennes » dont on trouve les détails dans la bibliographie et dans deux films réalisés en 1971 et 1996

 

Le collier constitue un support de la création artistique du berger. Il est souvent sculpté, pyrogravé et peint. Néanmoins, il demeure un objet utilitaire au destin éphémère. Des réalisations exceptionnelles qui feraient le bonheur de galeries d’art, se retrouvent usées après la transhumance.

 

Seuls quelques exemplaires offerts lors d’un évènement exceptionnel, anniversaire de mariage par exemple, ou en cadeau à un ami qui n’est pas berger, se retrouvent exposés dans les maisons.

 

A l’époque des grands troupeaux, dans les années 60, des bergers confectionnaient des colliers qu’ils vendaient aux fabriquants de sonnailles, aux autres bergers et aux revendeurs. Paul André faisait des colliers à Lassalle. Rémy Bonnel lui en achetait 1800 par an qu’il revendait au noir pour économiser en vue de se mettre à son compte. Son fils Pierre André nous l’a confirmé en juin 2013. 

 

Les colliers portent une forte charge émotionnelle. Certains colliers ont cent-cinquante ans. Francis Couderc nous dit « Ces colliers verts, je les ai hérités, alors je ne les repeints pas ».

 

La décoration des colliers s’élève au rang de l’art. Dans les pages suivantes, nous présentons ceux de Francis et Jocelyne Couderc, Jean-Paul, Lucette et Jean-Marie Moulière, Jean-Paul Loriol.

 

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